Vendredi 11 mai
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20:18
Voici un souvenir.
Cela se passe en octobre dernier...
Nous avons le week-end entier pour nous deux. Pas d'enfant, pas de contraites, pas de rendez vous. Bref, un boulevard de plaisirs et d'amour se présente à nous. J'en salive d'avance, Marie aussi, mais un peu moins, comme à Son habitude...
Il faut dire que je suis mis à rude épreuve depuis 2 semaines. Je porte la cage sans interruption et la libido de Marie est très basse. Donc je demeure très "seul" dans ma cage, car Elle ne me domine aucunement et n'attend pas de service sexuel de ma part depuis ces deux dernières semaines. "On va se rattrapper ce week-end, me dit-Elle. Tu vas en baver !" Et je n'en suis que plus excité...
Vendredi soir, Marie souhaite que nous sortions dîner. Je sens bien que sa libido n'est pas encore vraiment en position week-end. Alors nous dînons en amoureux, mais sans allusion SM. Quoique... Il me semble que je n'ai pas pû m'empècher de faire quelques allusions sur la question.
Après le dîner, nous rentrons à pieds, enlassés... Nous nous couchons, mais Marie me fait clairement comprendre que la fête n'est pas pour ce soir. Elle m'impose de m'endormir dans ma cage sans rien attendre... Je m'endors un peu difficilement, en bandant sérieusement.
Samedi matin, au réveil, je me tourne vers Marie et couvre Son corps de baisers, en m'attardant longuement sur ses fesses. Mais lorsque ma langue commence à devenir trop insidieuse, Marie me fait comprendre qu'Elle a davantage envie d'un petit déjeuner que d'une langue dans son intimité. Droit dans ma cage, je me lève et m'exécute. Sourire, c'est toujours plus facile pour moi de faire le petit déjeuner quand je le prends comme un jeu SM.
Ensuite, nous nous douchons. Marie me demande de raser son sexe (tâche qui m'incombe toujours). Je me dis que je pourrai l'embrasser après... Ceci fait, Marie me retire la cage et m'ordonne de raser mon sexe. Tâche d'autant plus aisée qu'il est droit et dur comme de l'acier.
Puis, je rejoins Marie dans notre chambre. Elle vient de se masturber. La fête a commencé sans moi... Je m'apprête à venir contre Elle, mais Marie me fait comprendre que c'est fini pour le moment. Nous nous habillons et sortons nous ballader. Je suis toujours en attente du grand moment Sm qu'Elle m'a promis. Elle y fait allusion parfois, en me rappelant que ce soir, Elle s'occupera sérieusement de moi et moi d'Elle. Elle comprend ma frustration et fera en sorte que la soirée soit intense. Je suis fou et impatient. Ça m'excite !
Nous rentrons vers 17h00. Je me prépare à en" baver", lorsque Marie reçoit le coup de téléphone de Sophie, une vieille amie. Sophie est de passage à Paris pour la soirée. Elle est malheureuse, car elle vient de rompre avec son fiancé. J'entends que Marie se propose de la rejoindre et de passer la soirée avec elle pour lui remonter le moral.
En raccrochant, Marie lit la déception dans mes yeux. Notre fête (ou du moins ma "fête") est encore repoussée. J'y vois une fuite. Ça en est une probablement et je me reprends à douter à nouveau des désirs SM de Marie. De son désir, tout simplement.
Elle me regarde fixement et devine d'emblée le fil de mes pensées. Son visage s'illumine d'un coup et je devine la manigance : "Dis moi Simon... Ça te dirait de passer la soirée attaché nu sur le lit pendant que je vais dîner avec ma copine ?"
Bien joué. Je suis fait, Elle gagne. Que puis je répondre d'autre que "oui" sans perdre la face ?
"Moui, ouais ou oui, me redemande-t-elle
- Oui mon Amour.
- Tant mieux, parce que c'est ce que je vais faire si ça te fait plaisir. Ça te plaît ?
- Oui mon Amour, ça me fait plaisir !" Mais au fond de moi, je regrette que Nadine ait téléphoné. Je regrette d'avoir dit oui... J'aurais tant préféré 100 coups de cravache ou tant d'autres choses tous les deux... Mais c'est Marie qui domine et je ne peux qu'accéder favorablement à toutes Ses demandes. Elle n'en a pas souvent, alors quand Elle en a, je m'incline. Je tente de lui suggérer que d'ici là nous pourrions nous retrouver tous les deux dans notre chambre, mais Marie me fait rapidement comprendre que c'est hors de propos.
Vers 20h00 Marie m'annonce que c'est bientôt l'heure de partir. Elle me redemande si je souhaite vraiment être attaché nu pendant 3h00. Je ne peux que répondre par l'affirmative. Quelle humiliation, j'en viens presque à La supllier de m'attacher et de me frustrer alors que quelques heures plus tôt, Elle me faisait des promesses fort appétissantes que ne seront pas réalisées.
J'obéis et me mets nu. Marie prend les chaînes et m'attache en croix, sur notre lit. Ceci fait, Elle joue un peu avec mon sexe qui n'avait pas besoin de grand chose pour être dur. "De quoi te plains tu ? T'as vu comme tu bandes ? T'as l'air très excité... Tu dois aimer. C'est pas ce qui était prévu, mais je vois que ça te plaît, dit Elle avec un sourire très malicieux. Je trouve que l'imprévu, c'est toujours plus excitant !"
Puis Elle vient m'embrasser longuement sur la bouche et dépose près de moi mon téléphone : "Je te téléphonerai de temps en temps si j'y pense. Tu pourras pas décrocher, c'est juste pour te narguer..." Elle sourit puis caresse mon sexe dur. "Mais c'est que ça a l'air de te plaire. Moi ça m'excite franchement. Si tu bandes toujours quand je rentre, je viendrai m'empaller sur cette queue toute dure. Bonne soirée mon amour."
Et me voilà seul, attaché, nu, en croix sur le lit, sans pouvoir bouger. J'en viens rapidement à prier qu'il n'y aura pas d'incendie, ni de cambrioleur. Je guette le téléphone, mais il ne sonne pas et ne sonnera pas. Marie m'a oublié. Elle vit sa vie et moi j'ai tout le temps devant moi pour méditer sur ma condition de soumis et sur la nature de ces étranges fantasmes qui me submergent souvent.
J'en viens à rêver, humiliation plus grande encore, que Marie invite son amie à prendre un dernier verre à la maison. C'est une amie pas du tout SM... Marie me cache ou montre, je ne sais.
Mais je sais bien que ça ne se produira pas, car Marie est extrêmement discrète sur sa vie privée et notre vie sexuelle ne concerne pas nos ami(e)s. Nous partageons ces deux convictions.
Au bout d'une heure, un irrésistible envie de pisser me prend. Je n'avais pas pensé à cela avant de me faire attacher. Cette envie tourne à l'obsession très rapidement, surtout que j'avais beaucoup bu avant son départ
Une heure plus tard, cette envie devient un tourment infernal. Je me rends à l'évidence, je ne tiendrai pas une heure de plus et je sais bien que le retour de Marie sera encore long à venir. Toujours pas de coup de fil de sa part pour me narguer. Elle m'a vraiment oublié et vit sa vie pendant que ma vessie exerce une pression de plus en plus en violente. J'essaie de me réfugier dans mes fantasmes...
Vers 22h30, je ne tiens plus et dans un grand gémissement, je me lâche. Je me vide entièrement dans le lit. Ça fait du bien, mais ça dure très longtemps. Soulagé, je me rends compte que je baigne dans une vraie flaque. L'allaise a joué son rôle et n'a rien absorbé (tant mieux pour le matelas)...
Je me sens honteux à attendre le retour de mon Amoureuse. Je ne bande plus. Et j'en viens à reconsidérer mon fontasme du dernier verre avec l'amie de Marie...
Vers 23h30, le téléphone sonne. Le nom de Marie s'affiche sur l'écran. J'en conclue qu'Elle a probablement fini son dîner et s'apprête à rentrer. À moins qu'Elle n'ait d'autres plans... Je ne peux pas me faire d'idée sur la question. Je ne peux que soumettre mes pensées à cette attente incertaine, à la merci de mon Amoureuse.
Elle arrive 20 minutes plus tard, éclate de rire : "J'adore... Ça c'est vraiment humiliant ! Moi qui voulais m'empaller sur ton sexe en rentrant, je crois que ce sera pour une autre fois. Tant pis pour toi, si ça t'as même pas pu te retenir..." Elle me libère en riant. Je vais me doucher, puis je change les draps. Marie continue de rire et m'annonce qu'Elle a trouvé tout cela très excitant et que la prochaine fois qu'Elle ira dîner avec une amie, Elle me fera boire encore plus avant de m'attacher.
Marie m'a répété à plusieurs reprises durant les jours suivants combien cela l'avait excité, mais que la prochaine fois Elle mettrait un sac plastique sous moi pour épargner les draps. Toutefois, nous n'avons plus jamais refait cela depuis et pourtant, ce n'est pas les amies de Marie qui manquent.
J'ai été surpris que ça l'ait excitée à ce point, sans vraiment comprendre pourquoi... Je me demande quelle dominatrice est-Elle (je crois qu'Elle se le demande aussi) ?
L'expression de son plaisir sur moi ainsi que de sa malice me donne beaucoup de plaisir. Je n'ai jamais eu le fantasme de me retrouver attaché dans le lit pendant plusieurs heures, contraint d'uriner ainsi... Mon plaisir est venu de celui de Marie, quand Elle m'a découvert à son retour, bien que j'ai parfois du mal à comprendre ce qui lui a plû...
Cela me fait penser aux coups de cravache, quand Elle m'en donne, ce qui est assez rare... Je me souviens d'un après midi magnifique où j'embrassais son sexe. À chacun de ses orgasmes, j'avais droit à 100 coups en guise de récompense. Après chaque jouissance, Elle me faisait mettre à 4 pattes, la tête contre Ses pieds et m'administrait ma récompense. Elle a jouit 3 fois... Ces coups de cravaches étaient particulièrement vigoureux et les marques sur mes fesses l'ont prouvé. Et pourtant, la douleur a été rapidement évacuée, pour sombrer dans un plaisir très intense. Un état d'abandon très profond et complet. Je recevais en moi Son plaisir à frapper, par la morsure caressante de la cravache.
D'autres fois, d'autres jours, quand Elle m'a cravaché, je n'ai pas aussi bien sombré dans le plaisir. Cela m'a fait mal avant tout. Mon plaisir était plus cérébral que physique. Je résistais à la douleur pour ne pas perdre la face, ni interrompre le jeu. Mais il manquait quelque chose : le plaisir de Marie à me cravacher. Elle frappait sans ressenti. Les coups étaient moins forts, certes, mais moins caressants, moins progressifs. Elle me punissait pour mon plaisir et non pas pour le sien, ce qui changeait profondément la nature du "contrat domina-soumis" et donc l'esprit de la situation.
Marie est joueuse et joyeuse. Elle aime dominer. Mais Elle n'est absolument pas sadique et ne pourra jamais l'être. Cela va à l'encontre de Sa nature profonde. Et c'est là un de mes paradoxes de soumis, car je ne l'aimerais pas tant si Elle était vraiment sadique. Peut-on dominer vraiment sans sadisme ? Je crois que oui, mais Marie me dit parfois : "Faire mal à quelqu'un ou humilier quelqu'un, c'est contraire mon éthique." sourire. Je respecte et je partage Son éthique, mais quand Elle me fait mal avec plaisir, Elle me fait vraiment beaucoup de bien ! Et d'autant plus de bien, que dans ces moments là, j'ai le bonheur de" la voir si radieuse, majestueuse, souveraine, épanouie... Magnifique !
C'est étrange d'aimer qu'Elle m'en fasse "baver". Ou plutôt d'aimer qu'Elle aime m'en faire "baver". J'en tire aussi la satisfaction d'une certaine capacité virile à endurer pour exalter la beauté de mon Amoureuse. Une fenêtre sur le merveilleux...
C'est à se demander si les soumis ne sont pas masos de la même façon que les sportifs ! Se faire mal, pour se dépasser, tant au niveau physique que cérébral. Je crois que les hommes passent par une forme de masochisme pour affirmer leur virilité. Sourire...
Par Marie et Simon
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Publié dans : amoureux-soumis-a-marie
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